Les soirées télé

La télé envoie des images à un rythme infernal, des images infernales dont je saisis là un trait, là une courbe, là une obsession. Tout cela s’accumule sur le papier pour ne laisser qu’un vague souvenir de ces 25 images par seconde qui se sont succédé pendant deux ou trois heures.
La télé va trop vite pour la lenteur de la plume trempée dans l’encre de Chine. Alors j’utilise des stylos que je rehausse parfois à la plume. On voit la différence entre l’industriel et l’artisanat, même sur un seul trait, comme on voit la différence entre le réel et la télé.